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Différents types de mémoire à long terme

Précédemment avec le critère de la durée de souvenir nous avons pu diviser la mémoire en trois grands types. Mais la dernière, la plus intéressante et omnisciente dans notre vie : la mémoire à long terme peut être subdivisée, selon de nouveaux critères. Ces nouvelles divisions sont importantes pour mieux classifier et comprendre les amnésies, car celles-ci n'affectent que certains types de souvenirs.

La première division dépend de la capacité ou non à verbaliser un souvenir. On en obtient deux nouvelles catégories :

  • Mémoire déclarative/explicite : c'est la mémoire regroupant toute les choses dont on a conscience de se souvenir et que l'on peut décrire verbalement. Ainsi elle gère toutes les informations relatives à l'identité, à la fonction et aux attributs d'un objet. Pour se rappeler d'un souvenir dans cette mémoire, il est nécessaire de réaliser un effort.

  • Mémoire non-déclarative/ implicite : c'est la mémoire qui retient les choses que l'on ne peut pas exprimer. Ainsi elle va notamment concerner les apprentissages moteurs ou les savoirs faire, c'est-à-dire là où le langage n'a pas d'influence. Par exemple faire du vélo, savoir faire ses lacets. L'avantage de cette mémoire c'est que le rappel d'un de ses souvenirs se fait automatiquement.

La mémoire implicite : 

Dans cette mémoire on va retrouver la mémoire procédurale. C'est la mémoire qui gère l'acquisition d'habiletés puisqu'elle fait partie de la mémoire implicite. Mais elle permet aussi l'amélioration progressive de ses performances motrices. Par exemple, elle permet de conduire sa voiture sans devoir être totalement concentré. On dit que cette mémoire est inconsciente, dans l'idée qu'elle est constituée d'automatismes sensorimoteurs si imprégné en nous, qu'on n'en a plus conscience. C'est cette mémoire qui est souvent préservée chez les patients atteint d'amnésie profonde.

 

La mémoire implicite contient deux autres éléments semblables à la mémoire procédurale car il s'agit de processus inconscients autant dans l'apprentissage que dans la réalisation. Ces deux items sont le conditionnement émotionnel et les réflexes conditionnées.

 

Dans cette mémoire on retrouve également l'effet d'amorçage. Cet effet permet l'augmentation de la vitesse et de la précision d'une prise de décision suite à l'exposition d'une information précise sur un contexte, mais sans qu'il y ait de motivation à rechercher cette information. Par exemple, une personne va prendre la décision que l'enchainement des lettres : « d-o-c-t-e-u-r » est un mot plus rapidement si auparavant il a la chaine de caractère « i-n-f-i-r-m-i-è-r-e » que si c'est « v-o-i-t-u-r-e » ou « n-t-j-k-d ».

La mémoire explicite :

Cette sous-partie est quant à elle divisé avec :

- La mémoire épisodique/ autobiographique : c'est la mémoire qui permet de se rappeler les évenements qu'on a personnellement vécus à un instant et dans un environnement précis. Par exemple, c'est ce qui va retenir notre plat de la veille ou un anniversaire fêté. Le contexte de l'évènement est important dans cette mémoire, car l'individu se voit comme acteur donc il va le retenir. Plus la charge émotionnelle est importante plus la mémorisation épisodique sera importante. C'est la mémoire qui est le plus souvent touchée par les amnésies.

- La mémoire sémantique : c'est la mémoire qui enregistre les connaissances du monde de l'individu, mais aussi des règles et des concepts. Généralement ces informations sont rapidement et facilement accessible, si elles sont entretenues. Par exemple c'est là où sont stockées toutes les capitales, mais aussi la fonction des choses, couleurs d'un objet etc... Le cadre spatio-temporel n'est pas important dans cette mémoire et n'est pas retenu par l'individu. En effet il s'agit d'une mémoire de référence, de généralité. Il y a ainsi un contenu quelque peu abstrait. Cette mémoire est généralement épargnée par dans les amnésies, mais elle est sensible aux démences.

 

                                                            Image de synthèse de la division de

                                                                               la mémoire à long terme

Donc nous voyons que la mémoire humaine n'est pas un bloc unique, mais plutôt une association de différents sous-systèmes en constante interaction.

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