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Les autres hypothèses :

 

L’hypothèse des dégénérescences neurofibrillaires :

La principale hypothèse s’opposant au modèle de la cascade amyloïde est la théorie de la protéine tau. Cette hypothèse suggère qu'une anomalie avec cette protéine amorce la cascade de la maladie. Dans ce modèle, une hyperphosphorilation de la protéine Tau commence à s'apparier à d'autres filaments de Tau. Ils forment alors un enchevêtrement neurofibrillaire à l'intérieur du corps des cellules nerveuses. Quand cela se produit, le microtubule se désintègre, détruisant au passage la structure du cytosquelette cellulaire qui provoque l'effondrement du système de transport du neurone. Cela se traduit d'abord par des dysfonctions dans les communications biochimiques entre les neurones et plus tard par la mort cellulaire.

 

C’est la seconde hypothèse la plus plausible et célèbre après celle de la cascade amyloïde.

 

L’hypothèse liant les deux :

Ces deux principales hypothèses s’opposant, cela n'empêche pas la suggestion d’un certain lien entre les deux. En effet, les relations qu’entretiennent la protéine bêta-amyloïde et la protéine tau sont aussi pour le moins complexes. On dit que les déments de type alzheimer ont simultanément une pathologie corticale bêta-amyloïde et tau et qu’il y a une synergie entre les deux. Il ne s’agirait donc pas de choisir entre le camp des BAPtistes et celui des TAUistes puisqu’on serait en présence d’une synergie entre les deux. De fait, certaines données vont en ce sens.

Par exemple, des études menées sur les souris ont montré qu’une souris transgénique surexprimant à la fois la bêta-amyloïde et la protéine tau produit davantage de dégénérescences neurofibrillaires qu’une souris transgénique ayant seulement la mutation à la protéine tau. Mais l’explication demeure nébuleuse.

En effet, nous trouvons des individus normaux ayant des dépôts bêta-amyloïde modérés avec également une dégénérescence neurofibrillaire assez avancée, jusque dans la région temporale, au stade 6 ou 7 de la pathologie tau. Mais, à l’inverse, il existe des cas de patients avec une pathologie tau qui peut aller jusqu’au stade 6, sans pour autant avoir de dépôts bêta-amyloïdes.

Les personnes âgées de plus de 75 ans ont systématiquement une pathologie tau située dans la région trans-entorhinale et entorhinale. Cependant, celle-ci reste souvent modeste et l’on trouve des nonagénaires (plus de 90 ans) avec une pathologie tau très discrète. Cela démontre une fois de plus de plus que de développement de la pathologie c’est pas lié à l’âge d’une manière linéaire et systématique, bien que celui-ci soit un facteur de risque important.

 

Hypothèses diverses :

 

  • La théorie du groupe de Goldstein selon laquelle la maladie d’Alzheimer est due à un défaut dans le transport axonal conduisant à un changement du métabolisme de l’APP et à l’accumulation de peptide amyloïde. Cette théorie repose principalement sur les formes familiales explique plus difficilement les formes sporadiques.


 

  • Un autre modèle proposé fait remonter la cause première de l’Alzheimer au-delà des plaques amyloïdes, à un dérèglement du processus de division cellulaire. Il s’agit donc ici aussi d’une réactivation tardive d’un processus ayant cours normalement très tôt durant le développement, celui de la différentiation des cellules souches en neurones. Mais les neurones matures et bien différenciés au niveau de leurs dendrites et de leur axone ne sont évidemment plus adaptés à la division cellulaire. Par conséquent, la réactivation des processus à l’origine de celle-ci serait fatale aux neurones du cerveau des adultes souffrant d’Alzheimer.

 

  • D’autres scientifiques pensent que les plaques et les dégénérescences pourraient être une réponse défensive du cerveau à des processus nuisibles en amont tels que le stress oxydatif, l’inflammation ou encore des dysfonctionnements dans le cycle cellulaire.

 

  • Des hypothèses sont également développé sur la possible cause fongique (causée par les champignons). En effet, des signes d’infections fongiques ont été systématiquement observés dans le cerveau des patients d’Alzheimer.  Lors d’une étude statistique, une corrélation a été trouvée entre la maladie d’Alzheimer et les mycoses systématiques qui sont des infections provoquées par un ou plusieurs micro-champignon(s) parasites ou saprophytes. De plus, des travaux ultérieurs ont montré que les différentes zones du cerveau sont infectées par des champignons dans la maladie d’Alzheimer. Cette hypothèse fongique est cohérente avec les deux antérieurement établies.


 

  • Des chercheurs ont suggéré un lien possible entre l’Alzheimer et le virus de l’herpès. Le professeur Douglas Kell affirme “qu’il existe des preuves irréfutables que la maladie d’Alzheimer a une composante microbienne au sommeil, et que cela peut être réveillé par dysrégulation de fer. La suppression de ce fer ralentir ou prévenir la dégénérescence cognitive”.

 

  • Certains scientifiques pensent qu’il existerait une production cérébrale d’insuline qui serait altérée dans le cadre de la maladie d’Alzheimer et pourrait donc être responsable des mécanismes mis en cause.











 

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