Les différentes mémoires
La mémoire humaine ne forme pas qu'un seul bloc, elle peut être subdivisée en de nombreuses parties.
La première division, basée sur le critère de la durée de souvenir va dissocier trois types de mémoires :
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La mémoire sensorielle : elle conserve fidèlement, mais très brièvement l'information captées par les sens. Elle est d'une durée très courte, dans l'ordre de grandeur de plusieurs centaines de millisecondes.
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La mémoire à court terme : elle enregistre temporairement les événements communs. Par exemple, c'est elle qui permet de retenir un numéro de téléphone durant plusieurs secondes avant qu'il ne disparaisse à tout jamais si on ne fait pas l'effort conscient de s'en rappeler. Sa capacité est limitée à environ sept items et elle dure environ quelques dizaines de secondes.
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La mémoire à long terme : elle semble avoir des capacités illimitées et elle peut durer des années voir toute une vie. C'est elle qui permet d'enregistrer les événements marquants de notre vie, mais aussi le sens des mots par exemple.
Cette division a été longuement remise en question, durant les années 60. Mais aujourd'hui, les preuves accumulées suggèrent l'existence des trois catégories.
Toutefois, elles ne sont pas indépendantes. En effet on peut aussi les voir comme trois stades à la mémorisation durable. C'est-à-dire les stimulus détectés par nos sens peuvent être soit ignorés (alors ils disparaissent instantanément) soit perçus, dans ce deuxième cas ils sont alors retenus dans la mémoire sensorielle et transférés dans la mémoire à court terme. Ce processus est tellement rapide qu'on peut quasiment l'englober dans la perception.
On comprend alors un mystère tout à fait commun dans la vie de tous les jours. Parfois, lorsqu'on marche dans la rue, on ne « voit pas » un élément qui est pourtant en plein milieu. Alors que c'est une certitude qu'il était dans notre champ de vision. Ce phénomène s'explique par le fait que l'on n'est pas porté attention à cet élément et donc qu'il a été de suite oublié au lieu de passer dans la mémoire à court terme.
Puis quand l'information est dans la mémoire à court terme, elle va être enregistrée moins d'une minute dans le cas général. Mais si on fait l'effort de maintenir un certain temps un souvenir dans la mémoire à court terme il va être transféré dans la mémoire à long terme pour un stockage plus durable. Ce déplacement est facilitée par un travail de répétition par exemple. Mais cette méthode est moins efficace que celle consistant à donner du sens, ou à relier l'information à une information déjà solidement ancrée.
Lorsque l'information est dans la mémoire à long terme, l'information y reste pendant de longue durée. Mais elle peut aussi être déformée, ou difficile à récupérer.
Nous avons évoqué l'existence de l'oublie dans la mémoire à long terme. Pour comprendre son apparition il faut rentrer un peu dans le détail du fonctionnement de cette mémoire.
La mémoire à long terme est composée de trois étapes : l'encodage, le stockage et la restitution.
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L'encodage sert à donner du sens à l'information pour en faciliter la restitution. Par exemple, si on vous dit « fruit », « jaune », « singe » et que vous pensez à une « banane », cela signifie que ces mots représentent un bon encodage pour vous. Ainsi plus l'encodage, soit l'organisation des données est efficace, plus l'information sera facile à se remémorer. Cette étape explique l'efficacité des moyens mnémotechniques.
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Le stockage est l'étape qui consolide l'information pour qu'elle soit moins vulnérable à l'oubli. C'est cette étape qui justifie qu'un ancien souvenir, qui a ainsi subi une forte consolidation avec le temps, est moins de chance d'être oublié qu'un souvenir récent avec une faible consolidation. Le sommeil est un acteur de la consolidation, c'est pourquoi il est recommandé de relire ses cours avant de se coucher.
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La restitution est un mécanisme actif, volontaire ou non, qui utilise les résultats de l'encodage. En effet au moment où on se remémore une information, celle-ci est copiée temporairement dans la mémoire à court terme pour être utilisée. Mais pour arriver à cela, il faut d'abord trouver l'information, ce qui est facilité par un bon encodage.
Ainsi l'oublie va apparaitre si il y a au moins un de ces trois éléments :
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un encodage trop faible
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une mauvaise consolidation
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une difficulté de récupération
Image qui résume les trois stades de la mémoire
