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Facteurs de risques de la maladie

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Il existe deux formes de la maladie d’Alzheimer :

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  • La forme sporadique (inattendue) de la maladie d’Alzheimer, qui est la forme plus courante (plus de 95% des cas). Elle touche principalement les personnes âgées de plus de 65 ans. On ne connait pas la cause de l'apparition de la maladie, probablement parce qu’il n’y a pas une cause unique mais une origine multifactorielle (facteurs environnementaux, cardiovasculaires, médicaux, et génétiques).

 

  • La forme génétique "autosomique dominante" de la maladie d’Alzheimer, d’apparition plus précoce (avant l’âge de 60 ans). Cette forme particulièrement sévère reste rare et représente moins de 5% des cas. Elle est due à des mutations identifiées sur un gène qui code la protéine APP (Amiloïd Proteïn Precursor). C'est l'APP qui, après clivage, donne la protéïne Béta-Amyloïde, constituant des plaques séniles. Si une personne est porteuse de la mutation, elle développera obligatoirement la maladie d’Alzheimer. De plus, elle aura 50% de probabilité de transmettre ce gène muté à ses descendants ; voilà pourquoi des familles entières de personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ces formes familiales se développent précocement, avant 60 ans.

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Quels sont les facteurs de risques pour la forme sporadique ?

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Facteurs de risques non-modifiables :​

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  • L’âge : Il est le principal facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. Il a été constaté que la prévalence de la maladie d’Alzheimer (nombres de patients malades) augmentait considérablement avec l’âge.

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  • Le sexe : En effet, il a été constaté que les femmes sont davantage touchées par la maladie d’Alzheimer que les hommes, mais essentiellement parce que les femmes vivent plus âgées que les hommes.
    Des études ont montré que cette observation est à moduler avec l’âge,  qui est le facteur de risque le plus important de la maladie. Entre 65 et 80 ans, l’incidence de la maladie d’Alzheimer est équivalente chez l’homme et la femme. En revanche, à partir de 80 ans, elle touche plus de femmes que d’hommes. 

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Facteurs de risques modifiables :

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  • Le niveau d’éducation : Pour l’instant, il n’existe pas d’analyses sur une vie entière qui pourraient permettre de comprendre le rôle du statut socioprofessionnel dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Mais il semblerait que les personnes ayant un haut niveau d’étude aient une plus grande capacité de réserve cérébrale qui leur permettrait d’exprimer leur maladie de manière différente. Ainsi, les études de patients malades ont montré que les personnes ayant un haut niveau d’éducation étaient plus performantes à certains tests neuropsychologiques que les personnes d'un niveau inférieur, du fait de leur capacité à trouver des stratégies pour « compenser » la perte de certaines fonctions.

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  • Le tabac : Une étude portant sur un grand nombre de personnes non démentes a montré que la prise de tabac cumulée (mesurée par le nombre de paquets-années) accélère le déclin cognitif.​

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  • Des facteurs cardiovasculaires jouent également un rôle dans le déclin des fonctions cognitives et/ou le risque de développer la maladie d’Alzheimer : l’hypertension artérielle, le diabète, un taux élevé de cholestérol et l’obésité.

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  • Les traumatismes crâniens : Les personnes qui subissent des blessures graves ou répétées à la tête sont plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer. Il est possible que les lésions qui se forment soient liées à l'apparition de la maladie

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  • Des facteurs génétiques prédisposent à un développement de la maladie d'Alzheimer. Cependant, ils restent un facteur de risque et ne sont pas suffisants pour promouvoir à eux seuls la maladie, contrairement à la forme génétique d'Alzheimer, obligatoirement développée. L’allèle Apoε4 est considérée comme le facteur de risque génétique le plus important de la forme sporadique de la maladie d’Alzheimer. L'ApoE est une protéine qui transporte du cholestérol et d’autres lipides dans le cerveau. Le gène de l'ApoE se trouve sur le chromosome 19 et il existe 3 allèles trouvés dans la population: Apoε2, Apoε3 et Apoε4. L'allèle Apoε4 est un facteur de risque dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Être porteur d’un allèle Apoε4 augmente le risque de développer une maladie d’Alzheimer par 3, et par 15 si la personne est porteuse des 2 allèles Apoε4/Apoε4. Cependant, l’allèle Apoε2 a quant à elle un effet protecteur.

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  • Depuis 2008, de grandes études d’analyse du génome dans sa totalité ont été réalisées sur un grand nombre de personnes malades et non malades. Ces travaux ont permis de mettre en évidence plusieurs gènes de prédisposition aux formes sporadiques de la maladie d’Alzheimer: les gènes CLU, CR1, PICALM et BIN1.

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  1. Les gènes CLU et CR1 sont impliqués dans la prise en charge de la protéine Aβ.

  2. Le gène PICALM est impliqué dans les mécanismes d’endocytose (transport des molécules vers l’intérieur de la cellule).

  3. Le gène BIN1 est le facteur de risque génétique le plus important après l’ApoE, et il semble pouvoir moduler la pathologie tau, conduisant au dégénérescence neurofibrillaire.

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    Tous ces nouveaux facteurs de risque génétiques vont permettre de mieux comprendre les causes, encore inconnues, des formes sporadiques de la maladie d’Alzheimer.

Comment diminuer la probabilité d'apparition de la maladie ? â€‹

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  • Une alimentation plus saine : En effet, privilégier la consommation de poissons, de fruits et légumes, d'huile d'olive aurait un effet préventif sur la maladie selon certaines études.  Manger mieux réduit en effet le déclin des fonctions cognitives comme la mémoire. Le régime méditerranéen et la consommation de poisson contenant des acides gras poly-insaturés sont des habitudes à adopter. 

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  • Le sport : Maintenir une activité sportive à tous les âges, même minime, permet de réduire les risques de maladies vasculaires. En effet, le sport réduit la glycémie, l'hypertension artérielle et le cholestérol de l'individu, qui sont trois facteurs de risques dans le développement de la maladie. 

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  • Remuer ses méninges : Plus on a développé ses réseaux de neurones durant sa vie, plus l'apparition des premiers symptômes sera retardée. Cela est appelé la réserve cognitive. Stimuler la mémoire,  la logique et la réflexion, ou même avoir un milieu social riche et dynamique a des bienfaits sur les capacités intellectuelles et prévient des risques. La lecture et les loisirs intellectuels comme les mots croisés sont des bons moyens pour stimuler notre cerveau. 

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